Avis aux amateurs de dalle, le crux est très à sensations et consiste à charger de très petites prises de pieds avec de petits bidoigts en mains. Plutôt original pour la région.
Cette voie très exigeante, voisine de la voie rêvée des anges et similaire dans l'ampleur et le style, avait été essayée en vain par Thomas Leleu d'abord, puis par
Pierre Bollinger et Thibault Pawlas.
Il aura suffit de 2 essais à Marc, après une première visite il y a quelques années, pour lui permettre d'enchaîner les longs
mouvements sur micro-galets de cette ligne située au bout du mur de la création...
Marc Ott, dont la force à doigt n'est plus à démontrer et qui reste proche d'une (première ?) répétition
de la voie rêvée, considère toutefois
Les beaux draps moins dure que cette dernière et propose la cotation 8b.
Pierre Roy en action sur le grès du Palatinat Photo : Thomas Wendling
Pierre Roy, un ex-bas-rhinois de retour sur les falaises alsaciennes,
a fait honneur à sa terre d'origine. Il enchaîne Idées noires (8b) avec luxe, calme et volupté, tel le sudiste qu'il est devenu.
Deux semaines après (9 décembre), son compagnon de cordée de toujours, Thomas Wendling, réalise une magnifique croix en s'octroyant
Morpho Choisie (8b). Il y a neuf ans, Thomas touche pour la première fois les prises de cette voie mythique ; sa pugnacité accompagnée de son double verrin lui ont permis de réaliser le projet de ses rêves.
Saluons le premier 7b de Lucas Gangloff qui a réussi à enchaîner
Spéléoscopie au Kronthal.
Félicitations pour ce cap franchi, qui en appelle bien d'autres.
Son compagnon de cordée, Amos Lehn, s'est quant à lui offert une répétition du
Mesquin, 8b/b+. Il s'agit d'une combinaison très exigeante du grand mur.
Retour sur une superbe réalisation, qui a eu lieu il y a quelques semaines...
Thomas Speisser est devenu un nouvel octogradiste alsacien, en venant à bout
d'orange amer au Kronthal. Voie qu'il a fait avec
panache car il s'est offert le confort de clipper la dégaine du crux, là où bon nombre d'entre nous la saute.
Pour l'anecdote, la plus grosse perf de Thomas en falaise était Héliotrope, le 7b du Brotsch.
Jonas Trolliet nous raconte son dernier mois de grimpe, ponctué par la réalisation de son premier 8a+. Toutes nos félicitations et merci à lui pour ce partage.
Il y a un mois j'enchaînais Miss immonde 8a, projet entamé par les grandes chaleurs du mois d'aout,
les conditions automnales rendant la tâche d'un coup beaucoup plus simple.
Ces vacances scolaires j'ai passé 6 jours dans le Frankenjura, où j'ai rendu visite à un ami rencontré
à Céüse lors de mon trip avec Bastien Minni.
Sam me fait le tour du propriétaire, et je fais quelques croix notables dont Magnet (9) en 2 essais au Richard Wagner Fels. 2 jours plus tard, à la Weidlwangerwand,
je fais Kinda kute (9) au premier essai, suivi de The Dance Alone (9+/10-) toujours au premier essai et dans la même journée. 9+/10-, jamais de la vie, 9+ tout au plus.
Petites prises sur un mur vertical c'est certes mon style de prédilection, mais il faut se rendre à l'évidence, le pas du bas fait peut-être passer la cotation à 8a quand on fait moins d'un mètre 80...
Le lendemain je rase complet dans un vrai 9+/10- à Ankatal wand. Le Franken, je ne connais pas bien, mais j'ai l'impression que les cotations
vont vraiment du très soft au bien tassé en fonction des falaises...
Si vous y allez, essayez de grimper sur beaucoup de falaises différentes, car tout change, de la qualité des voies, des cotations, jusqu'à l'équipement et la patine plus ou moins présente.
Sinon, La Frankonien Schweiz, c'est aussi les gasthaüser à 2 euros la pinte qui finissent par vous plumer car il est difficile de s'arrêter, les séances avec la gueule de bois, les bavarois ultra conservateurs avec
qui il ne faut surtout pas parler politique, les champs et forêts propices au camping, l'espoir d'avoir de bonnes conditions, les sites innombrables ... ça vaut très certainement le coup d'y passer du temps, pour nous
Alsaciens qui ne sommes pas si loin.
Puis je rentre à Strasbourg, et enchaîne Objectif Lune au Kronthal le 2/11, les doigts encore tous broutés du
Franken.
Mon premier 8a+, que j'essaye depuis février dernier. J'ai passé des dizaines, non des vingtaines
d'essais à prendre le gros plomb du deuxième crux, prenant l'habitude de voler encore en encore en sautant toutes ces dégaines inclipables. Mais, après avoir vu un allemand
très très fort l'enchaîner au 2ème essai, je change un tout petit peu ma méthode et ça passe sans encombre.
Nicolas Maurice revient sur ses deux premières ascensions
au Kobus, un grand merci à lui !
Suite au gros travail de bûcheronnage fin 2013 (merci aux bénévoles!), les équipeurs me parlent de vieux projets non réalisés au "moyen Kobus" (juste à côté du Petit Kobus) récemment rendu à nouveau accessible.
Blessé fin 2013- 2014, j'y fais un tour en mars 2014 et je fais à vue Le jardin des iris environ 6c.
Les autres voies - des sections blocs en haut, après des départs très faciles - sont trop dures pour mes tendons... Mais je promets de revenir quand j'irai mieux.
J'y retourne seulement en janvier 2015, le lendemain d'avoir fait Mad Max au Kronthal.
Et je ne bouge pas dans les enfants du paradigme...
J'y refais un tour en soirée fin septembre 2016, il y fait soleil plus longtemps! D'abord Bienvenue chez Lucullus,
la belle proue a l'air la plus dure mais en fait il y a ce qui faut pour en faire un 7c environ. On comprend le nom de la voie en se rétablissant comme convenu au dessus du relai,
on y trouve les restes du menu du grand duc, carcasses de hérissons et de pigeons bagués.
Les enfants du paradigme est beaucoup plus dure en force et rési courte, sur des prises exigeantes pour la peau et parfois fragiles. Se faire léger sur quelques galets!
Proposition à 8a avec mes méthodes de petit, à confirmer sachant que j'ai grimpé strapé du bout des doigts trop abîmés. La section dure finale me coûte 12 mouvements sans pouvoir pofer, cliper ou délayer.
Vendredi dernier, Lucile Ourvouai, a enchainé son premier 7c
l’angle incarnat en deux petits essais par quelques degrés,
Matthieu Rott à lui désescaladé la rampe en déposant les paires au sol, et
Cyril Tran est venu au Brotsch.
D'ailleurs lors de ses visites précédentes, Cyril a enchaîné Born for you, 8a+ et
proposé une nouvelle combinaison en 7c/c+ avec le demi de Pierre.
Félicitations à Lucas Schwinte qui s'offre son premier 8a avec De la terre à la une.
Dans le même grand mur, Jules Jenner s'illustre en venant à bout du chien engagé, 7c+.
Il y a quelques jours, Sylvain Gröndahl enchainait la ruelle, fameux 8b de
la belle grotte du Brotsch. Un travail de plus ou moins
longue haleine pour un premier 8b qui marque la superbe conclusion d'une période prolifique pour le jeune homme.
Bastien Minni vient de soigner son emploi du temps et s’est permis quelques semaines de vadrouille à Céüse
et au Frankenjura, notamment en compagnie de Jonas &
Alex, deux autres joyeux lurons de la même trempe!
Voici un petit extrait de son carnet de voyage Franko-Céüsien.
" Bon, j’aime pas me faire de la pub, mais depuis qu’on en est au news de combis au Krappenfels (par des allemands en
plus non mais on aura tout vu !) et au drytooling, je me sens presque un peu obligé.
Après m'être fait trop longtemps exploiter, à bosser comme un mineur chilien, 50h/semaine pour un salaire bidon, j’ai trouvé une alternative sous forme de sponsoring par Pôle Emploi...
Après deux mois sans presque toucher de caillou (j’ai honte, je ferai 200 tractions pour me purger), j’étais à Céüse en juillet: trop chaud, trop de monde, trop de merde partout et de tickets, mais bon j’ai quand même réussi à faire quelques voies!
- Galaxy, 7b+ de l’extrême (je dois être le seul type à être tombé dans la section conti après le pas de bloc au début; quelle honte ces alsaciens!)
- Queue de rat, 7b+, 1er essai. Pas facile.
- L’errance d’une passion, 7c. 1er essai. J’avoue l’avoir surtout fait pour le nom "edlingesque" mais en réalité c'était vraiment classe.
- Les petits princes de l’absurde 7c+, 2ème essai. Jonas fera ça aussi.
- Makhnovitchina 7b+, flash, télécommandé par Jonas qui a aussi fait la voie.
- Elle va où elle veut, 7c+, pareil Jonas fera aussi ce truc quelques essais plus tard.
- Papy Boume 7c, à vue, soft à mon avis, je fais pas 7c à vue, surtout pas à Céuse... 7b+ ?
- et puis tout un lot de 7a/b à vue…
Puis direction le Franken :
- Lochverstärker (Kuhnkirchner Wand), IX+, 7c+, 3ème essai. Pluie, prises glauques, juste pour mériter la Gasthaus…
- Pumpgun (Blechfass) IX, 7c, 1er. Humidité post diluvienne.
- Red Line (Fuchsloch), IX, 7c. hard. Pas de prises de pieds, pas de prises.
- Booster (Fuchsloch), IX-, 7b+, 1er. Flash raté, 2 min de repos, boum. Alex K. fera aussi ce truc.
- Hakuna Madada (Andeltodrom), IX/IX+, 7c+ à mon avis avec les 800% d’humidité du jour. 3 ou 4 essais. Rainy day, dream away. Pareil Alex fera ça quelques jours plus tard.
- The Dance Alone (Weidlwanger Wand), IX+/X-, 8a E2. Soft. 2ème essai, raté au premier comme un débile. Peut-être plutôt 7c+ même si ça ferait plaisir de faire un 8a au Franken… Bien engagé comme il faut. Alex fera la voie moins vite mais fera quand même !
- Weg des geringsten Widerstands (Weidlwanger Wand) IX, 7c, 1er essai. Combi, pour éviter le carnage de prises taillées et s’occuper en attendant qu’Alex enchaine et qu’on aille manger des schnitzels et se saouler à la Hefe Weizen…
Et puis pour finir, je suis retourné à Céüse, journées courtes et finalement encore super chaudes (mais moins de monde !), les 400€ de l’ami Pôle étant bien maigres et puis je ne me sentais pas
de retraverser une fois la France et de cramer du pétrole comme un débile sous prétexte d’aller grimper, alors j’ai pris mon vélo et zou, 1500 kms aller-retour :
- Toute une pléthore de 7a/b à vue (Angel Dust, Dietetic Line, La galère, La fin d’un primitif, Aller en Chine, 2001 odyssée du grimpeur, Ange, Les dessous chics, Désert Minéral, Pont sur l’infini… bref, ma mémoire est déjà en faillite…)
- Jaune Devant, 7b+, 3ème essai, pas grand monde doit faire celle-là vu comme c’est extrême et sur-engagé en haut…
- Ligne de faille 7c+ soft, 2 essais.
- Berlin 7c, 4 essais, pour une fois que personne n’était dans la voie j’en ai profité...
- La femme blanche 8a+. Trop d’essais ! Edlingesque : ligne, mouvements, engagement (en haut c’est minimum 6m entre les points du second crux en dalle…), et
tous ces fichus tickets (j’étais obligé ou alors j’allais me faire dessus) qui étaient rincés à chaque averse…
En conclusion, qui veut croiter doit arrêter de travailler (ça tombe mal je reprends bientôt…) !"
Merci Bastien pour ce sympathique et impressionnant retour sur tes voyages. Bravo à toi (pour l'escalade comme pour le vélo!) et à tes partenaires de grimpe également.
Longue vie à vos pérégrinations.
Peut-être avez-vous déjà remarqué, en sortant de la Mulhousienne, ou en levant les yeux depuis le premier relais de
La Normale, ce petit dévers bien lisse dans « l’envers » des voies de sortie de la
Martinswand ?
Equipée par Olivier Aubel dans les années 90, cette voie a
été présentée à tort comme un « Projet à Minazzi » et n’avait, renseignements pris, et sauf erreur, pas été libérée…
Il faut dire que l’accès périlleux et la difficulté de trouver un assureur enthousiasmé à l’idée de saucissonner à 80 m du sol n’a pas milité en faveur de l’élection de cette courte ligne au titre de voie la plus populaire d’Alsace…
Quoi qu’il en soit, à la recherche des brises d’altitudes et de l’ombre des dévers granitiques, j’ai finalement réalisé l’ascension de ce petit passage dominant la vallée du Frankenthal…
Une gestuelle déroutante, des mouvements puissants : j’ai tendance à penser qu’il pourrait s’agir d’un 7c, à la difficulté comparable
à celle du célèbre Cabestan sis un peu plus loin…
Lorsqu’il s’est agi de donner un nom à cet ancien projet, j’ai évidemment consulté l’équipeur. Olivier m’a alors suggéré, fort à propos, de livrer un (certes dérisoire)
hommage à Jean-François Hagenmuller,
célèbre grimpeur et alpiniste à qui l’on doit, entre autres, la première, de l’Extrême Onction sur la même falaise…
La voie se nomme donc Lumières d’Altitude. Vous pouvez encore visiter le blog homonyme ici…
Philippe Fischer tient la forme et s'est frotté à des lignes peu parcourues.
Dans un premier temps il a répété Thème et variations, une belle combinaison du
Kronthal, nécessitant une bonne dose de continuité. Après avoir travaillé rapidement la voie l'année dernière, il l'a enchaîné dans la séance cet été.
Fort de
cette réalisation il s'est essayé à la nouvelle combinaison proposée par
Burkhard Hornauer au Krappenfels. Ce 8a se
nomme Contimental, et Philippe souligne que
c'est vraiment classe avec un petit pas de bloc sympathique sous le relais.
Amos Lehne répète la panade du lapidaire, dont la cotation passe à 8b+ suite à la casse d'une prise dans un des crux du bas. Il propose dans la foulée une nouvelle combinaison en 8a+, Analepse, départ dans métalepse pour traverser au niveau du grand trou et finir dans la panade du lapidaire.
De son côté, Burkhard Hornauer propose également une nouvelle variante : Contimental, 8a : sortie directe du rêveur casqué : départ dans le rêveur, au niveau du crux, partir dans heaume sweet heaume.
C'est bien connu : Pierre Bollinger a (presque) fait le tour de ce qu'il pouvait faire en Alsace, du moins jusqu'au 9a "psychologique".
Après quelques années d'errance (VTT, vertical coaching, voyage au long cours...), il vient de découvrir, au fin fond de la vallée de Thann
(non loin de ses terres d'origine), sa nouvelle légende personnelle : le Dry Toofing ! A savoir du dry-tooling agricole où la pratique
du gratonnage sur lichen et de l'ancrage de piolet sur touffe d'herbe seront poussés au rang d'art.
Il est ici en photo dans sa dernière création, "La corde au cou", M14 : une cotation modeste au vue des nombreux essais nécessaires
réclamés, sous la patience infinie et étonnante du Père Leleu qui lui se recycle dans l'assurage en moulinette après quelques honteuses
défaites au bras de fer. Avis aux répétiteurs : il est vivement conseillé d'acquérir le relais pour entreprendre
l'ascension de cette envolée vers les lumières sundgauviennes de 700 centimètres de haut.
Philippe, s’étant fait une entorse à la cheville en faisant du parkour sur les blocs de Varazze et ne pouvant pas rentrer son pied enflé dans ses chaussons de perfs, a décidé de fuir les profils trop verticaux pour quelques temps.
Après 122 essais à caresser la prise d’arrivée en utilisant la méthode sans les pieds et un abandon par KO. Jeudi (2 juin), il s’est finalement résolu à refaire une montée dans
Opérette horizontale, juste pour voir. La sagesse paternelle prenant le dessus sur la force,
Philippe a finalement essayé la méthode du yaniro lors de sa montée de repérage.
A l’essai suivant la croix était faite..Il s'agit de la sixième ascension connue de la voie.
Belle croix au Kronthal ! Stan a enchaîné
Objectif Lune 8a+ !
Comme à son habitude, il a su gérer l'effort et a su montrer une belle précision lors de son ascension !
Après une montée de chauffe et 2 essais infructueux dans le
théâtre du nô le
matin au Kronthal, Colin à poursuivi jusqu'à la
grotte du Brotsch. Il y a enchainé traces blanches au 1er essai et
Brombeer Zeit au 1er essai de la journée
(il était déjà allé voir il y a quelques années).
C'est avaec un peu (beaucoup) de retard que nous saluons la superbe performance de Pierre Weiss, qui est devenu octogradiste en
enchaînant Brombeer Zeit (le temps des mûres, 8a) au Brotsch.
Du côté de la grande grotte il n'y a pas que la pluie qui est tombée. Hugo Meignan a fait à vue l'aven Armand,
tandis que
Paul Jenft fait cette même voie au premier essai. Adrien Boulon a fait parler sa puissance pour rejoindre
le relais de Téléféerique, 8a+.
Mais la grosse croix de la journée est à mettre à l'actif de Gérôme Pouvreau qui est parvenu à répéter
Opérette horizontale dès son premier essai !
Il s'agit de la cinquième ascension connue de ce 8a+ libéré il y a vingt ans par
Loïc Fossard.
L'escalade proposée s'est révélée déroutante pour nos visiteurs, serrage de prises et adhérence précaire ont été les maîtres mots. Malgré tout, les membres du team Petzl ont fait de belles croix. Hugo Meignan a fait Contrôle continu, 7c, à vue, il sera suivi par
Nina Caprez, Florence Pinet et
Adrien Boulon. LA croix dans le 8ème degré sera à mettre à l'actif de
Florence qui s'offre une ascension rapide de l'action du temps (8a).
Aliénor Devrainne s'est illustrée lors de l'étape de Coupe de France de difficulté à Riom, dans le Puy-de-Dôme (19 mars). En effet, Aliénor s'offre sa première victoire sur
une compétition nationale !
Il s'agit d'un petit évènement pour pour l'escalade (en compétition) alsacienne, car de mémoire, le dernier titre national remontait à 1993 avec Pierre Bollinger.
Joli clin d'oeil puisque Pierre s'occupe aujourd'hui des entraînements d'Aliénor.