Espèce protégée à différents titres, le faucon pèlerin
habite les falaises et notamment celles des Vosges du Nord.
S’il est important d’y veiller, c’est aussi parce que cette
espèce fait partie de la préservation de notre biodiversité. Ainsi, si dans les
discours récents sont mis en avant la création de « trame verte » au
titre des lois du Grenelle de l’environnement, le faucon pèlerin a sa place
dans la chaîne et dans les indicateurs d’une préservation maîtrisée de notre
biodiversité.
L’attachement à sa préservation doit être pour nous
grimpeurs une réalité. En effet, il ne suffit pas qu’il y ait accouplement, il
faut que des petits naissent, qu’ils grandissent, qu’ils s’envolent, afin
quelques uns survivent ensuite sur le territoire.
Après l’éclosion des œufs, ils sont nourris choyés par leurs
parents, mais une fois l’envol effectué, le taux de mortalité reste important.
Pensez qu’ils ne seront « auto suffisant » que
vers l’automne, alors que l’hiver arrive, que les lignes électriques, que les
divers poisons, ou éléments destructeurs présents dans notre nature sont autant
de dangers qu’ils leur faudra comprendre, apprivoiser pour pouvoir enfin, le
printemps suivant, s’envoler vers une autre aire, … et continuer le cycle
quelques années après.
Ainsi, si la rédaction et la mise en œuvre d’une charte dans
les Vosges du Nord pour la préservation du faucon Pèlerin existent, c’est aussi
quelque part un encouragement pour nous tous à préserver de manière durable
notre environnement. C’est en comprenant l’harmonie des espaces et leur biotope
attaché que l’on prendra conscience de notre impérieuse nécessité d’être en
symbiose avec notre Terre.
De ce fait, ces quelques images sont un trait d’union pour nous faire comprendre que
si pour nous la nature est généreuse, qu’elle nous permet tous les jours de
profiter des ces bienfaits, c’est aussi un combat pour ces espèces que de
vivre, se développer. Alors, certes le
faucon a longtemps symbolisé l’interaction et les conflits d’usages avec le
monde de l’escalade, laissons nous aujourd’hui le plaisir de grimper d’une part
sur les sites avec certaines restrictions, sachant que part ailleurs on fait
œuvre d’amour envers notre nature et donc notre Vie.
D’accord, mes propos restent très mielleux, et peut-être
hors de propos au regard de la crise actuelle, où certains d’entres nous
souffrent tous les jours de ne savoir de quoi sera fait demain.
Mais alors utilisons ces quelques instants pour nous laisser
toucher par une Nature qui vaut le coup qu’on lui donne plus de respect
afin que nous gardions un avenir où la cohérence et la nécessité de chacun des
êtres et des espèces amènent à une prise de conscience que l’on ne fait que de
passer en ayant le devoir de préserver ce qui nous conduit aujourd’hui à vivre.
C’est par ces quelques phrases, que je voudrais mettre aussi
à l’honneur ces instants magiques captés par Didier, Rendons lui cet hommage de
vouloir nous faire partager la beauté de la nature banale, base de notre vie
sur cette Terre.
Bien cordialement
Fred Wicker