🏆 Elsass Cup, 2ème étape à Bloc Session Haguenau

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Reportage : Estelle Rocher

Camille et Kévin, les gérants de Bloc Session Haguenau, nous ont ouvert leurs portes ce vendredi 28 février pour la seconde étape de l’Elsass Cup. Le jeudi 27 février, David et Maxime, les extra habituels, ont ouvert les 4 blocs de finale le matin, pendant que Kévin et Camille commençaient à ouvrir les blocs de qualification. Tous les quatre, avec l’aide de Chloé qui fait ses premiers pas dans l’ouverture, ont ouvert 30 blocs de qualification.
Le vendredi a servi à peaufiner : rentrer les blocs sur WeClimb, mettre les étiquettes... Ils se sont répartis par niveau : David et Max ont ouvert les blocs les plus durs, tandis que Kévin, Chloé et Camille se sont occupés des blocs moins extrême. Parmi les blocs de qualification, ceux de niveau gris et blanc, autrement dit les niveaux les plus durs de la salle, ont eu des prises de zones : une prise spécifique qui représente une étape intermédiaire dans la progression du grimpeur sur le bloc. Lorsque les grimpeurs atteignent cette prise, ils obtiennent un certain nombre de points bonus.


Les qualifications


Les ouvreurs se sont surtout focalisés sur des blocs de comp’ style en utilisant de belles prises : volumineuses, bi-texturées et pour certaines, un grain presque neuf. Cette étape de l’Elsass Cup a été marquée par la présence de beaux blocs de coordo’ ouverts par Maxime, ainsi que des blocs techniques ouverts par David.
De nombreux blocs dans le niveau noir (soit le quatrième niveau sur six) mettaient l'accent sur la force des doigts. Dans l'avant-dernier et le dernier niveau, les blocs à doigts étaient plus rares, à l'exception du n°27, qui était extrêmement physique, nécessitant non seulement du placement et de la force de préhension, mais aussi beaucoup de serrage et des mouvements sans appui pour les pieds. D’autres blocs, comme les n°28 et n°30, sont plus accessibles pour les grimpeurs de grandes tailles.
Maxime, finaliste, a confié qu'il n'a pas pu toper les blocs n°28 et a passé beaucoup de temps sur la coordination n°26, soulevant la question de savoir si le manque de temps ou une ouverture morpho étaient en cause. Malheureusement aucune finaliste fille n’est parvenue à aller au-delà de la coordo’ bleue du n°26.

Bloc n°28, prises noirs (photo Estelle)
Diane sur le bloc n°30, prises violettes (photo Estelle)

 

L'ouvreur David, le présupposé des blocs à doigts, a fait le choix d'ouvrir des blocs en tenue de prise, notamment des pinces, comme ce fameux bloc n°24.

Selon certains compétiteurs, il aurait été préférable de progresser graduellement en termes de niveau, car la différence entre le bloc n°22 et le n°23 était trop importante.
Quant aux 5 derniers blocs, ils étaient surtout physiques. À partir du n°25, il fallait une grande envergure, obligeant les personnes de petite taille à compenser par la force, comme Diane, une grimpeuse technique, maîtrisant le positionnement et la force de doigts. Seuls les blocs n°24 et la coordo’ n°23 étaient intermédiaires. À partir du n°24 les blocs deviennent très physiques. D’après Diane et Célia, deux finalistes, il manquait des « bloc de travail ».

Bloc n°29, prises en bois (photo Estelle)

 

Les finales

21h, Maxime et KĂ©vin commence Ă  ouvrir les 4 blocs de finale (photos Estelle)

 

Le bloc n°1 de la finale des hommes n’a pas été apprécié par certains finalistes : « il n’y avait pas assez de spectacle » explique l’un d’entre eux, un peu déçu. Le bloc était « trop long », ce qui « ne convient pas pour une finale ». Le bloc était trop facile jusqu’à la zone ; le départ était un peu physique, mais les mouvements étaient fluides et ne faisaient pas tomber. La deuxième partie du bloc devenait difficile ; ainsi, la zone, n’a pas permis de départager les athlètes.

Maxime sur le bloc n°1, prises noires, des finales hommes (photo Estelle)

 

Le bloc n°2 de la finale des hommes a été shunté dans la première partie, il semble que les grimpeurs aient franchi le mouvement différemment de ce que les ouvreurs avaient initialement prévu. Dans la deuxième partie, une prise rose empêchait d'atteindre le Top, selon Tristan. Il pourrait s'agir d'un bloc un peu « morpho’ », car lorsque les grimpeurs avaient les deux pieds sur le volume, Pierre, lui, gardait la paume de sa main droite, tandis que d'autres n'avaient pas la taille pour le faire. De plus, juste avant dans le bloc, lorsque le pied est en adhérence sur le mur, pour certains grimpeurs, le mur était trop éloigné, nécessitant plus de gainage et de force physique, ce qui en fait un mouvement de taille.

Malheureusement, aucun bloc de la finale des hommes n'a été topé. De plus, une égalité parfaite entre Pierre et Tristan leur a valu à chacun la première place.

Pierre sur le bloc n°2, prises grises, des finales hommes (photo Estelle)

 

Pour les femmes, le bloc n°1 était remarquable, réparti sur trois étages, flashé par Diane et Angélique. Les essais rapides permettaient même aux grimpeuses moins expérimentées de progresser. Les mouvements étaient intéressants.

Jeanne sur le bloc n°1, prises roses, des finales femmes (photo Estelle)

 

Quand au bloc bloc n°2 des finales femmes, très physique, il a, encore une fois, été flashé par Diane et Angélique puis topé par Élise. Malgré une progression similaire dans les blocs de finale, Angélique et Diane ont pu être départagées. Angélique a topé un bloc de plus que Diane lors des qualifications, ce qui lui a valu la première place.

Diane sur le bloc n°1, prises roses, des finales femmes (photo Estelle)

 

Il est toujours difficile d’ouvrir des blocs quand on ignore qui sera présent, explique David.
Par exemple, il y a eu un grand écart de niveau entre la cinquième et la sixième place chez les filles. Il est complexe de faire en sorte que la sixième puisse progresser dans les finales sans que cela ne soit trop facile pour les autres.
Malgré une finale décevante chez les hommes, le circuit féminin s'est révélé excellent.
Nous avons retrouvé cette atmosphère conviviale propre à l'escalade, avec un ensemble de grimpeur.euse.s satisfait.e.s. des ouvertures proposées.

 

 

Finalistes femmes (photo Estelle)
Finalistes hommes (photo Estelle)
image description blocophil
Posté le 09-03-2025 22:05
@Thomas
Ce qui est évident c'est la différence de traitement entre les deux articles, donc normal de revenir sur la première étape ici ! Pour le contest de Haguenau le focus sur les points négatifs est forcé.
Alors qu'on ne l'évoque que très peu pour le contest à Bloc Session Strasbourg, où le nombre d’exæquo fut un vrai problème. Bien plus que ceux relevés pour l'étape haguenovienne.

Comme s'il était plus facile de critiquer une salle du nord, non fréquentée par les "stars" du bloc sur plastique alsacien.

Par ailleurs je n'ai malheureusement pas ta force, mais parler toutes les deux phrases de problème morpho c'est risible. Il suffit d'être un peu plus fort.
"je n'ai pas réussi les blocs les plus durs du contest" : dommage qu'Hector n'ait pas été là pour la démo (les ouvreurs ont peut-être calé les blocs en connaissant son niveau).
image description Thomas F.
Posté le 09-03-2025 19:48
Salut Blocophil,

Qui se cache derrière ce profil ?
J'aimerais pouvoir discuter avec toi en tant que "grimpeur en manque de force" car je n'ai pas réussi les blocs les plus durs du contest.
Pour ce qui est de notre étape à Bloc Session Strasbourg, je prends la responsabilité que beaucoup de grimpeurs n'aient pas pu se départager. Mais je ne vois pas en quoi il est nécessaire de remettre cette erreur dans les autres articles de l'Elsass Cup.

A très vite je l'espère,
Thomas Fanchin

image description blocophil
Posté le 09-03-2025 16:18
J'ai été le premier content de voir qu'enfin on allait avoir des retours complets sur les contests alsaciens. Donc Merci Estelle pour cela, et merci EA.
Néanmoins, je suis ultra surpris pas le ton de ce compte rendu...que je trouve vraiment à charge (en mettant beaucoup en avant les soucis ressentis par quelques grimpeurs en manque de force), là ou au contraire l'étape de Bloc Session Strasbourg était une farce, tant les blocs de qualifs bien trop faciles, n'avaient pas permis de départager les hommes. Il y a pour moi un vrai traitement inégalitaire, et c'est vraiment dommage. Les quatre ami(e)s que j'ai et qui ont participé à cet évènement ont aussi été choqués par le ton employé, qui ne reflète pas du tout ce qu'ils ont vécu.
Quant à dire qu'il est dommage que les filles ne fassent pas les blocs les plus durs...je sais que ce n'est pas dans l'air du temps...mais heureusement...car autrement ces sont les garçons que l'ont ne pourrait pas départager.

David et Maxime sont d'excellents ouvreurs, qui ont de l'expérience. Quant à l'organisation, pas même un mot sur les lots toujours bien plus importants qu'ailleurs à Haguenau (là ou parfois des mineurs repartent avec une bouteille de bière comme lot...).
Bravo Ă  Camille et Kevin !